5 tendances majeures en matière d'apprentissage dans le secteur financier
Écrit par Bart Corthouts | Febelfin Academy, 27/06/2024 • Général
Plus les collaborateurs doivent suivre des formations obligatoires, moins ils sont convaincus de leur utilité. L'engagement des managers augmente l'efficacité des formations et encourage les collaborateurs à suivre des formations de manière volontaire. Ce ne sont là que deux des hypothèses testées lors de la dernière enquête de Febelfin Academy. Les résultats ont révélé quelques observations intéressantes.
Début 2024, le Survey Febelfin Academy a de nouveau été envoyé à plus de 13.500 participants et responsables de formation. Pour la troisième fois consécutive, cette enquête questionne l'apprentissage dans le secteur financier, notamment le recyclage obligatoire. Quelles sont les attentes des participants et des responsables de formation, dans quelle mesure sont-ils informés des évolutions du secteur, quels sont leurs besoins et comment y répondre au mieux ? Le Survey Febelfin Academy se positionne ainsi comme un document de référence annuel pour l'apprentissage dans le secteur financier. L'enquête permet également d'optimiser en permanence les activités et l'offre de formations de Febelfin Academy. L'enquête 2024 nous a permis d’identifier 5 tendances importantes.
1. Les managers jouent un rôle crucial dans le processus d'apprentissage
Pas moins de 64 % des apprenants ont suivi un cours sur recommandation de leur manager en 2024. Il s'agit d'une augmentation de 20 % par rapport à 2023, l'année durant laquelle le pourcentage était de 46 %.
Pour 30% des apprenants, ce sont surtout les responsables de formation qui ont contribué à la décision de suivre une formation et de faire un choix. 16% des stagiaires ont choisi une formation chez Febelfin Academy de leur propre initiative.
Tant les responsables de la formation que les managers ont donc le mérite de motiver les collaborateurs à apprendre et se perfectionner. L'impact des responsables de formation est considérable, mais il est clair que ce sont les managers qui ont la plus grande influence sur la formation des collaborateurs. « Depuis début 2023, nous soulignons le rôle des managers dans le processus d'apprentissage de leurs employés. Ces efforts portent manifestement leurs fruits", déclare Bart Corthouts, expert en matière d'apprentissage chez Febelfin Academy.
« C'est pourquoi nous voulons encore encourager les managers à parler de la formation avec leurs employés. Quels sont les objectifs qu'ils souhaitent atteindre avec une formation spécifique ? Qu'ont-ils appris ? Et comment peuvent-ils l'appliquer sur le terrain ? De telles conversations peuvent considérablement améliorer l'impact des formations".
2. Les managers peuvent encore plus encourager l'apprentissage
Si les managers jouent déjà un rôle crucial dans l'encouragement à la formation, il faut néanmoins noter qu'il reste du chemin à parcourir. 26 % des personnes interrogées ont indiqué que leur responsable ne les encourageait que rarement ou jamais à suivre une formation. Pour 44 % d'entre eux, cela arrive parfois et 30 % des employés estiment qu'ils sont souvent encouragés.
« Les managers sont pourtant essentiels pour convaincre les collaborateurs de l'utilité de la formation. Les apprenants qui en voient l'intérêt sont toujours plus motivés".
Un résultat frappant du Survey Febelfin Academy est que les responsables de formation surestiment souvent les efforts déployés par les managers pour encourager les formations. Alors que plus d'un quart des personnes interrogées déclarent être rarement ou jamais encouragées par leur manager, les responsables de formation indiquent que c'est le cas pour 10 % des employés au maximum. Toujours selon les responsables de formation, il n'y a même pas de responsables qui n'encouragent jamais leurs collaborateurs à suivre une formation.
Il y a donc manifestement encore de la marge pour des améliorations.
3. Moins de collaborateurs suivent des formations orientées vers l'avenir.
Près de la moitié des apprenants suivent une formation pour se perfectionner dans leur emploi actuel. L'autre moitié pense déjà à son avenir professionnel. Par rapport à 2021, les collaborateurs qui suivent des formations orientées vers l'avenir sont moins nombreux. L'accent est davantage mis sur l'emploi actuel.
« Cela est probablement dû à des exigences plus élevées en matière de formation : les collaborateurs du secteur financier doivent suivre de nombreuses formations obligatoires. Cela laisse moins de temps et de motivation pour des formations supplémentaires qui ne sont pas directement applicables à l'emploi actuel", explique M. Corthouts.
4. Les formations obligatoires ont moins d'impact
L'impact d'une formation est augmenté si les apprenants sont convaincus qu'ils acquièrent des compétences importantes pour leur travail et s'ils ont confiance en leur propre capacité à les développer et à les actualiser. "Plus les collaborateurs doivent participer à des formations obligatoires, moins celles-ci ont de l'impact. Cela est dû en partie à un manque de motivation interne, mais aussi à la nature des formations elles-mêmes. Ces dernières se concentrent plus sur le transfert de connaissances théoriques que sur des compétences ou sur l'application concrète dans le travail", explique M. Corthouts. Cela ne signifie pas pour autant qu'une formation obligatoire ne peut pas être utile.
« Pour en augmenter l'impact, notre ambition est d'améliorer la qualité et l'approche de la formation obligatoire. »
5. Les apprenants sous-estiment l'impact de l'ESG
La réglementation ESG a un impact considérable sur les entreprises et leur stratégie. Une étude de KPMG montre que 80 % des décisions des CEO et des conseils d'administration sont prises sur la base de la réglementation ESG. En même temps, seulement la moitié des apprenants connaissent l'impact de la réglementation ESG sur la stratégie de leur organisation. Seuls 44 % d'entre eux sont en mesure d'en expliquer les fondements.
Il s'agit d'une thématique essentielle. « Dans notre secteur, le développement durable est une priorité. Nos organisations ont donc un rôle important à jouer dans ce domaine. Pourtant, il semble que de nombreux collaborateurs ne soient pas pleinement conscients de cela, même s'ils sont impliqués à tous les niveaux", déclare M. Corthouts. Les processus d'entreprise changent parce que les méthodes d'évaluation et les évaluations des risques sont de plus en plus affectées par les réglementations ESG. De nouveaux outils et techniques sont utilisés à cette fin.
L'ESG doit être plus visible dans l'organisation. « Dans le passé, l'accent était peut-être trop mis sur les réglementations ESG, et pas assez sur ce que cela signifie concrètement pour les collaborateurs, leur travail et les relations avec les clients. Un défi que nous sommes heureux de relever ! »
Vous souhaitez en savoir plus sur l'enquête annuelle de Febelfin Academy ? Vous avez une autre question sur l'apprentissage dans le secteur financier ? N'hésitez pas à contacter Bart Corthouts.